Bilan lectures #17 – mai 2018

Ce mois fut assez difficile pour moi ! Je ne trouve d’ailleurs pas que j’ai lu grand-chose, j’avais du mal à avancer dans mes lectures, notamment dans mes essais. (dont je vous ferai un topo plus tard) Mes appréciations furent d’ailleurs assez diversifiées, et on ne va pas commencer par la meilleure !


Les derniers jours de Rabbit Hayes (Anna McPartlin) Lire la chronique

Voilà un livre auquel je n’aurais pas prêté grande attention si celui-ci n’avait pas soulevé un point qui me paraît important en littérature : le devoir de recherche pour mieux informer ses lecteurs. N’est pas Zola qui veut mais il ne faut pas exagérer, un moteur de recherche était suffisant. On l’aura compris, cette lecture m’aura mise en colère.

je-fais-de-ma-vie-un-grand-projet-coverJe fais de ma vie un grand projet (Guillaume Fond)

Oui, vous avez bien remarqué : il s’agit d’un livre de développement personnel. D’habitude, je déteste ça et je les critique et m’en moque pas mal. Certains vont te culpabiliser de ne pas faire tous leurs exercices qui vont bien évidemment « te changer la vie », et faudra pas venir pleurer si tu n’y arrives pas, après tout, tu n’as pas fait l’exercice p.58 paragraphe 2. Vous croyez que j’exagère ? Dans certains livres de DP (développement personnel), c’est beaucoup ça. Celui-là est différent. Je l’ai découvert grâce à Babitty Lapina qui en a fait une chronique. Peu convaincue par les livres de DP, celui-ci me paraissait un peu plus adapté à mes attentes : en effet, l’auteur, un psychiatre, nous propose des solutions un peu plus concrètes. Il va nous parler du rôle de l’alimentation, va tenter de nous inculquer une vision moins rigoriste et fataliste de certains aspects de nos vies. Il abordera aussi le rôle de la lumière (qui a un rôle assez important sur mon humeur), de l’imagination, de la communication non violente. S’il y a deux passages où j’ai grincé des dents et où il manque clairement d’empathie et de réalisme à mon goût (si vous êtes une victime de viol, passez votre chemin), je le trouve globalement assez ouvert. Il offre aussi une définition des différents spécialistes que vous pouvez consulter ainsi qu’une définition des médicaments et de leur rôle. Je vous conseille de jeter un coup d’oeil à la chronique de Babitty Lapina pour en savoir plus.

L’Assommoir (Emile Zola) Lire la chronique

Une valeur sûre me diriez-vous, mais j’ai l’habitude de me méfier maintenant de n’importe quel classique. Mais je pense qu’avec Zola, cette précaution est bien inutile. J’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de Gervaise et savouré la description du monde populaire du Second Empire à Paris. Les descriptions sont toujours aussi pertinentes et immersives.

marguerite-duras-amant-coverL’Amant (Marguerite Duras)

On ne m’en avait dit quasiment que du mal, ma soeur l’avait beaucoup aimé ceci dit et… je la rejoins ! Sans que ce soit une excellente lecture, ce fut très agréable à lire. J’ai découvert un style d’écriture avec lequel je n’aurais pas parié mon avis dessus. L’écriture était assez décousue, et ce n’est généralement pas ce à quoi j’accroche le plus, mais ça a souligné la poésie et la sensualité de ce récit. C’était vraiment très beau, que ce soit dans la beauté ou la violence. Pour les personnes qui craindraient exclusivement de la romance, ce n’est pas le cas. C’est une histoire autobiographique et certes, l’amant est bien présenté, mais l’autrice nous donne à voir sa famille un peu particulière et la vision fantasmée au travers de ses yeux d’enfant de l’Indochine de l’époque. Un beau roman qui, effectivement, ne fera pas l’unanimité, mais je suis contente de l’avoir apprécié.


Je dois aussi vous présenter deux livres sur la décroissance que j’ai lu ce mois-ci, mais ils feront l’objet d’un article !

J’ai rédigé un article sur trois essais qui m’ont beaucoup plu sur la situation des Américains noirs dans leur pays, par deux figures très importantes, James Baldwin et Toni Morrison.

J’ai aussi présenté une artiste électro que j’apprécie beaucoup, mais au style assez ésotérique et particulier, j’ai nommé Grimes !

J’ai poussé un (gros) coup de gueule sur le mépris chez les lecteurs. Ne le prenez pas comme une attaque envers vos goûts : vous ne prenez pas de haut les autres sur leurs lectures ? Alors il n’y a pas de raison que vous vous sentiez visés. Et vous avez bien le droit de penser que vos goûts vous font aimer des livres qui sont par dessus tout les meilleurs… tant que ça ne reste que votre avis et que vous ne veniez pas faire chier les autres ou les juger bêtement.

Pour l’instant, les articles sur les livres féministes sont en pause ! Je viens un peu à bout de ce que je connais, et je dois faire de nouvelles découvertes, et je vous les présenterai sans problème, mais les essais et moi en ce moment, ça fait deux. Je ne me mets pas de pression, je sais que ça reviendra, je me laisse du temps, quitte à ce que cette série d’articles mette un an à revenir ou que ses publications soient un peu plus espacées dans le temps. (ce qui risque d’ailleurs d’être le cas)

Je pense que les prochains mois seront pareils au niveau du nombre de lectures. (surtout que je compte m’atteler à des pavés) Mine de rien, j’ai commencé à inverser la tendance je pense, car à part ce livre que j’ai détesté, j’ai plutôt bien apprécié mes lectures. Je ne souhaite pas forcément avoir des coups de cœur sans arrêt, mais jusqu’à maintenant, je n’en avais eu qu’un, et beaucoup de lectures assez moyennes ou juste bien, mais sans plus. (la frustration) Bien évidemment, je ne renie pas les très bonnes lectures que j’ai faites, mais elles étaient finalement peu nombreuses.

C’est donc un bilan bien modeste que je vous offre, mais j’ai été un peu plus satisfaite.

7 réflexions sur “Bilan lectures #17 – mai 2018

  1. Je n’avais pas lu ta critique des Derniers jours de Rabbit Hayes, c’est chose faite et je suis bien d’accord avec toi. Tu fais bien de souligner ce point. Commettre une erreur comme celle-ci alors que cette maladie semble avoir une place importante dans le roman, c’est vraiment dommage…
    J’adore L’Amant, je l’ai lu et relu quand j’étais ado. Je n’ai pas été transportée par tous les romans de Duras, mais je trouve celui-ci d’une sensualité et d’une poésie envoûtantes.
    Passe un beau mois de juin !

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    • Cette maladie concerne un autre personnage que Rabbit mais il a été important dans sa vie. Ce qui m’énerve, c’est qu’au niveau des symptômes, ça reste relativement correct, mais la finalité m’a fait bondir.
      Aah, contente de voir que quelqu’un a aimé L’Amant ! Je commençais à désespérer. (et à me sentir seule)
      Merci, toi aussi 😉

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  2. Je me répète, mais je suis contente que ce livre de dp t’ai plus ! Cela fait pas mal de temps que j’aimerai lire Duras. J’ai même trouve une fois en occasion Barrage du Pacifique (ses titres font très roman à l’eau de rose), mais il a traîné durant des années sur mes étagères avant que je me résigne à le donner faute de place. Pourtant j’ai toujours et attirée et fascinée par elle étrangement.

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    • Je te remercie d’ailleurs d’en avoir parlé !
      Je ne connais pas les autres livres de Duras, il paraît qu’ils sont différents de L’Amant, donc je ne sais pas trop… Mais L’Amant est effectivement fascinant ! 🙂

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