Quatrième de couverture
Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l’idée qu’ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s’autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n’a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d’adultes.
Critique
Voici un livre qui, je le pense, ne fera pas l’unanimité : je suis tout à fait consciente des défauts qu’on peut lui trouver, tout en pensant que ceux-ci étaient justement ce que je recherchais dans un récit en ce moment.
Après tout, celui-ci offre une écriture qui peut être considérée comme assez froide. A titre personnel, je n’ai pas trouvé, ça posait une certaine distance, mais pas non plus fataliste. J’ai trouvé que les descriptions de l’auteur (prix Nobel 2017, certes, mais non, je ne continue pas le #BookChallengeNobel) ont parfaitement retranscris les émotions que pouvaient ressentir les personnages – et nous aussi, face à ces situations en apparence normales, mais qui ne l’étaient pas.
En effet, le malaise grandit au fur et à mesure du récit. Il est juste palpable légèrement, même quand celui-ci se renforce, jusqu’à la troisième partie du roman, où le choc est assez terrible à mon sens. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages mais d’une certaine manière, ce n’est pas plus mal. Par contre, je me suis amarrée à leurs histoires, un peu comme une sorte de sangsue. Je n’ai pas décroché un seul instant et j’ai pris un réel plaisir à les lire.