Bilan lectures #58 – avril/mai 2022

Bon, je n’ai pas lu grand-chose ces deux derniers mois. Je suis occupée + la chaleur… Tout ça est en train de me convaincre un peu plus encore d’aller vers un temps partiel car je n’ai plus le temps de lire. Tout doit se faire pour la vie active et on me reproche de vouloir me reposer.

J’ai quand même des lectures à vous offrir. C’est parti !

L’entraide, un facteur de l’évolution (Pierre Kropotkine)

Ce livre a été publié en 1902 (je vous conseille de garder en tête cette information) et avait l’ambition de contrebalancer tous les ouvrages élogieux qui ne donnaient qu’un seul son de cloche : celui de la lutte individuelle et de la compétition dans la nature. Ils ont pullulé suite à la publication de Charles Darwin, L’Origine des espèces. Bien évidemment, ne parler que de cet aspect a aussi des intérêts, notamment pour le capitalisme. Mais Pierre Kropotkine ne parle pas beaucoup de ça, et va surtout aborder l’aspect manquant et opportunément oublié : l’entraide. De plus, l’égalité entre les deux ne serait pas réelle, ni une nécessité : l’entraide est un tantinet plus importante. Tout d’abord, il sera question de cela chez les animaux pour qui cela importe plus que ça en a l’air pour la survie. Vont suivre les « sauvages » et les « barbares » : vous me connaissez, j’ai un peu grincé des dents sur l’utilisation de ces termes, et j’ai craint le pire pour la suite. Je vous rassure, aucune trace de racisme, sûrement un petit peu de paternalisme (même si je ne l’ai pas vu, je préfère quand même préciser au cas où). Bref, c’étaient sûrement la terminologie de l’époque mais comme je suis une « woke » selon la droite, j’ai failli crier au loup. Ces parties ont pour but de montrer que l’entraide était bel et bien présente et à un niveau supérieur que nos représentations stéréotypées nous le font croire… Au niveau humain, ça continue de façon chronologique et l’auteur parlera des structures du Moyen-Âge, bien plus propices à la pratique de l’entraide qu’on nous le dit. Et enfin, on atterrit sur des périodes plus modernes, où on voit que l’État et ses lois ont voulu réduire les possibilités d’entraide mais que certaines ont subsisté quand même malgré les difficultés. Un livre essentiel à l’époque et dont l’objectif l’est encore aujourd’hui. Ceci dit, pas mal d’informations sont à actualiser, la science a évolué depuis le temps : même avec mon petit niveau, certaines m’ont un peu choqué ! (dont une dont je me remets pas) Ça se voit que le livre date… A compléter avec une ou des parutions plus récentes. En tout cas, l’objet livre est superbe : belle couverture, illustrations, photos de l’auteur… Ce dernier avait une barbe impressionnante, qu’il ait été vieux ou jeune ! Un peu dense en informations, alors attendez le bon moment pour le lire.

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Écologie : la perte de temps n’est plus permise

Cet article sonnera un peu « donneur de leçons » à certain·e·s mais il faut être honnête et réaliste. Je me suis intéressée au sujet de l’écologie en 2018 à travers deux livres sur la décroissance qui étaient très bien, là n’est pas le problème. Le problème, c’est le reste : ce qu’on nous conseille (très fortement) de lire. Franchement, comme j’étais perdue au début, je pense m’être laissée avoir (et je ne suis probablement pas la seule).

Lire Pierre Rabhi (ok, ça, je n’ai jamais fait à part à travers des articles), des collapsos ou d’autres livres sur l’écologie individuelle (qui ne remettent pas en question le système politique), tout est inoffensif et quelque part, culpabilisant envers l’individu. Il faut quand même rappeler que le consommateur/citoyen est responsable entre 25% et 30% de ce qui arrive (je donne une fourchette car c’est différent selon les sources).

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