Bilan lectures #59 – juin 2022

Hey ! J’ai essayé de lire du mieux que je pouvais en raison d’un problème personnel, j’étais un peu désespérée à la base, mais je m’en suis pas si mal sortie que ça vu ma situation. On va pas se mentir, les températures n’ont pas aidé non plus… (mais elles n’ont aidé personne, je crois)

Donc voici un petit bilan ! Je suis soulagée, j’ai quand même quelque chose à vous offrir, aha. C’est parti !

Hilaria (Irene) Lire la chronique

Un livre qui parle du féminisme contre le capitalisme, le fascisme, la prison et du féminisme anarchiste, à travers l’histoire de Hilaria, l’arrière-arrière-grand-mère de l’autrice.. Des sujets radicaux et qu’on voit peu souvent à l’écrit dans un livre.

Fullmetal Alchemist Perfect edition, tome 11 (Hiromu Arakawa)

Vous imaginez bien que je suis toujours à fond sur cette lecture. Les évènements s’enchaînent à merveille et cerise sur le gâteau pour moi, c’est le tome qui introduit le personnage d’Olivia Mira Armstrong, grande soeur d’Alex Armstrong et Général de division, en charge de la protection de la frontière nord du pays d’Amestris. Elle est redoutable ! J’en parlerai sûrement plus à l’avenir, mon personnage préféré de ce manga.

A Journey Beyond Heaven, tome 3 et 4 (Masakazu Ishiguro)

Je continue ma découverte de ce manga. C’est prenant, même si je me méfie de l’aspect sexiste que je pourrais y trouver (je suis pessimiste).

Le poids des secrets, tome 4, Wasurenagusa, et tome 5, Hotaru (Aki Shimazaki)

Je vais le dire d’emblée : j’ai préféré le tome 4 au tome 5. J’ai trouvé (comme pour le tome 3 par rapport aux deux premiers tomes de la saga) qu’il y avait plus de profondeur dans le quatrième que dans celui qui a suivi. Est-ce que c’est une saga que je recommande absolument ? Non. Si vous avez l’occasion, pourquoi pas, c’est sympa. Mais l’écriture ne m’a pas marqué et niveau histoire, il y a mieux, même si c’est bien construit. En plus, les tomes que je préfère ont les couvertures les plus moches, snif. (le détail superficiel)

Rouge impératrice (Léonora Miano)

Une déception, un abandon. D’abord, l’histoire : un monde imaginaire, très fortement inspiré du nôtre. Les blanc·hes les colons, les noir·es les colonisé·es. Une utopie se crée chez les personnes noires : une unification de plusieurs pays, Katiopa, avec leurs propres règles, le détachement du reste du monde qui veut les opprimer. Les blanc·hes en difficulté, n’en reste que quelques-uns sur ce Continent, qu’on appelle les Sinistrés, qui pense encore à leur gloire passée et sont aigri·es à cause de leur chute. Ilunga, celui qui gouverne cette nouvelle nation, voudrait les expulser. Boya, la femme par laquelle il est séduit, souhaite les intégrer. Passons directement au sujet de ma déception : j’ai lu 170 pages, on ne pourra pas dire que je ne lui ai pas laissé sa chance. Franchement, l’écriture de cette autrice est toujours aussi magnifique (je l’avais déjà constaté lors de ma lecture de Crépuscule du tourment) et les réflexions antiracistes, anticoloniales sont vraiment géniales. Elle a voulu revaloriser certains pans traditionnels, a plongé dans le mysticisme (là aussi, déjà vu, ça pourrait en déranger certain·es mais pas moi), mais le problème, c’est qu’elle a aussi foncé tout droit dans l’essentialisme. D’abord avec l’aspect écologique : ça parle de la volonté de la Terre-Mère… Si tu veux me préparer une crise cardiaque, c’est un bon moyen de commencer. Mais ce n’est pas tout : la transphobie que j’avais ressenti dans Crépuscule du tourment n’était donc pas une exception… La valorisation des femmes ne passe pas par celle du sexe féminin, qui est aussi une construction sociale (les TERFs vont adorer ce roman). En plus, peut-être que cela s’arrange plus tard, je n’en sais rien, mais c’est très hétéro-centré. Des couples hétéros, encore des couples hétéro. Bref, je trouve que, pour une utopie, ça la fout mal. Et puis quelque chose m’a aussi perturbée avec l’histoire d’amour naissante… Ce roman m’a agacée et en ce moment, bah… ce n’est pas le moment. J’avais l’habitude d’insister avant (et de me faire du mal), c’est terminé maintenant. Quel dommage, avec une telle écriture… J’en attendais beaucoup de cette autrice, je vous laisse imaginer que la désillusion a été rude.

Femmes animales (Laure Belhassen)

Un petit livre (une petite centaine de pages) pour une recension intelligente de pas moins de 55 métaphores animalières entre les animaux et les femmes. Il y en a encore beaucoup d’usitées, d’autres moins : « chienne », « lionne », « dinde »… et même une créature mythique, la sirène. Bref, la majorité sont des métaphores péjoratives mais certaines sont aussi positives. Dans les deux cas, on note un point commun : que ce soit les femmes ou les animaux, on en revient au statut d’objet que les dominants veulent coller aux personnes qu’ils dominent, qu’ils l’assument ouvertement ou non. Comme vous le savez, je connais bien le sujet du féminisme, donc je n’étais pas étonnée, mais ça fait quand même mal, ce petit rappel. Ces métaphores sont rangées par catégorie mais elles n’ont pas toutes le même objectif, elles sont assez variées, difficile d’en parler. Mais je vous rassure, il y a une logique derrière toutes et vous aimerez lire ce livre… comme j’ai aimé le lire. C’était sympa et divertissant.


Voilà pour ce petit bilan ! Je risque d’avoir le même problème perso en juillet mais j’aurais normalement plus de temps libre, donc peut-être plus de lectures, je croise les doigts.

Le prochain bilan risque d’être publié en août si je pars fin juillet. Je préfère vous prévenir maintenant, on sait jamais. A bientôt !

4 réflexions sur “Bilan lectures #59 – juin 2022

  1. De mémoire, il me semble que A Journey Beyond Heaven arrive à éviter le sexisme (de mon point de vue tout du moins), en questionnant de façon intéressante la notion de genre au passage.
    Par contre le tome 6 contient une scène très très dure, je préfère te prévenir.

    Par contre je note le livre Femmes Animales, ça m’intéresse !

    Aimé par 1 personne

      • Parce que je m’étais moi-meme déjà interrogé sur certaines expressions genre « chienne » ou l’équivalent exact anglais. Ou même sur des expressions péjoratives associées à la féminité (dont certaines que j’essaie d’éviter, genre dire pour rire d’un mec que c’est une salope) ou aux animaux (« être un porc »), et je crois que j’ai fini par faire instinctivement le lien entre les deux.
        Du coup un ouvrage qui traite de la question, ça m’intéresse beaucoup

        Aimé par 1 personne

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