Bilan lectures de l’année 2022

Et voici le bilan lectures de cette année ! Et contrairement aux deux années précédentes où j’étais parfois en mode « mouais, cool, mais ça aurait pu être mieux aussi », cette année a comporté un joli paquet de lectures très satisfaisantes ! Le top romans va comporter six livres, ce qui change des un à deux livres habituels dans cette catégorie, et le top essais a été chiant à réaliser avant la place n°5.

92 livres lus cette année (et peut-être même un de plus) mais je ne suis pas dans le déni, j’ai aussi lu pas mal de mangas qui ont haussé le score.

En tout cas, je suis contente de cette année et de pouvoir vous offrir plus de contenus cette fois-ci !

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Féminismes islamiques, de Zahra Ali – les livres féministes #37

Ceci est une relecture dans le cadre de mon deuxième mois relecture. Je l’avais lu pour la première fois en 2013, j’étais encore une petite conne islamophobe mais la différence avec les racistes purs et durs, c’est que je me posais des questions. Et en particulier sur le voile. Mon avis n’était pas arrêté tant que je n’en savais pas plus.

Hé bien… A part dans la conclusion à la fin du livre, ça ne parle jamais du voile, ce qui montre bien que ce n’est une problématique qu’en France (et qui date de la colonisation pour le point culture). Et ce dont ça a parlé de toute façon… Je n’avais pas besoin de propos plus spécifique. Comme je l’ai plus ou moins dit, j’avais des préjugés islamophobes et cet essai a mis les choses en ordre dans ma tête.

L’autrice y a compilé des textes et des entretiens avec des spécialistes (au féminin) de différents pays musulmans (y a pas que le Moyen-Orient dans la vie), l’Égypte et la Malaisie entre autres. Cela a commencé avec les bases de ce qu’est le féminisme islamique, qui n’est pas la même chose pour tout le monde. Certaines personnes pourraient s’en revendiquer mais ne le font pas car elles ont un problème pour se qualifier en ce terme.

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La part du sarrasin, de Magyd Cherfi

Résumé

Le bac en poche, Magyd dit Le Madge, plus entre deux chaises identitaires que jamais, et entre rock et chanson française « à texte », éprouve ses rêves de musique et d’engagement politique, naviguant d’une bande de potes à l’autre : ceux de la cité et les artistes du centre-ville. Moins à la recherche de sa « Part de Gaulois » que de sa voix — celle qu’il voudrait donner aux siens, qui n’en demandent pas tant ; celle qui résonnera bientôt dans tous les Zénith de France où le succès révèlera aussi son amertume. Magyd ou les malentendus. Une aventure menée tambour battant, enragée et souriante.

Chronique

Je ne comptais plus faire de chronique de roman mais on a moins entendu parler de ce livre que le précédent alors qu’il est meilleur, il fallait que j’intervienne.

Dans Ma part de gaulois, Magyd Cherfi y racontait surtout son adolescence et son accession au baccalauréat, en tant que fils d’immigrés arabes vivant dans une banlieue (on est donc sur un récit autobiographique). Je vous laisse lire la chronique car contrairement à certain·e·s, je pense qu’il faut le lire d’abord avant de commencer La part du sarrasin. Ce n’est pas tant par rapport à l’histoire que ça peut poser problème, mais surtout par rapport à l’apparition de certains personnages dont vous n’allez pas forcément vous douter de ce qui s’est passé auparavant avec elleux (aucune explication ne sera donnée). Certain·e­·s lecteurices ont pu faire sans mais personnellement, je trouve ça dommage, on passe à côté de certaines choses, aussi minimes soient-elles.

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Corset de papier, de Lucie Barette – les livres féministes #36

On sait que les magazines féminins d’aujourd’hui sont craignos mais y a-t-il une aussi grosse différence avec les premières revues du 19ème siècle ? Quel est véritablement leur rôle ?

Et à quel moment être une femme est-il devenu une spécialisation nécessitant sa propre presse ?

Une très bonne question, à laquelle n’importe quelle féministe peut répondre…

Vous vous dîtes peut-être « Mouais, ça va, on connaît » mais je ne suis pas d’accord. C’est intéressant de voir comment ça se passait au 19ème siècle comparé à maintenant. Vous allez voir qu’à part la morale religieuse (y a d’autres morales aujourd’hui), tout est quasi identique au contenu actuel. La forme change mais le fond reste. Ça s’adapte vite fait aux évolutions de l’époque mais l’objectif reste bien le même, quitte à passer sous silence certaines choses. La cible principale est toujours la même aussi : blanche et bourgeoise.

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