Il était obligatoire que cet article sorte un jour. Je vous fais chier avec une série d’articles sur des livres féministes quand même… Mon parcours est assez classique ceci dit. Et comme beaucoup de femmes, à quelques exceptions, j’ai commencé par penser que le féminisme était nul en plus d’être inutile (ça commence bien, cette affaire). Pourtant, j’aurais dû réfléchir plus tôt. Pas comme si je subissais le sexisme comme toutes les femmes, d’autant plus quand tu es considérée comme une fille laide par la société (du coup, tu vis aussi des choses différemment).
(si vous vous demandez si j’ai lu tous les livres sur les photos, la réponse est non – il y en a un que je n’ai pas lu sur chaque photo)
Subir le sexisme sans pouvoir le nommer
Ça a commencé tôt pourtant, d’aussi loin que je m’en souvienne. Je ne me souviens pas de tout, bien sûr. Mon premier souvenir marquant est survenu quand j’avais 7 ans.
C’est cette règle de grammaire qui dit que « le masculin l’emporte toujours sur le féminin »… Ca m’avait tellement outrée ! Alors les gens qui disent qu’on s’en fout, que ça n’a aucune incidence… Oh que si ! C’est même assez incompréhensible, alors qu’on t’avait dit qu’un des principes de ton pays, c’est « égalité »… Et quand on dit qu’à cet âge, les garçons ont autre chose à foutre que de s’en réjouir… Encore une fois, si, ils en étaient très contents ! Ils ont très bien compris, parmi les innombrables indices qui leur étaient donnés dans leur quotidien, que leur sexe les rendait supérieurs aux filles… Ils jubilaient, même ! Vous êtes bien naïfs ! On a protesté mollement (que pouvions-nous faire au CE1 ?) et j’ai « oublié » cet épisode…