Bilan lectures #69 – avril 2023

Bon, ce mois-ci a été encore un peu compliqué niveau santé mais j’avais plus souvent des éclaircies, donc même si j’ai pas lu beaucoup de livres, j’ai lu des essais importants ! Et j’ai même fait un effort : je les ai tous chroniqué !

Donc le récapitulatif, si vous suivez le blog, ne vous étonnera pas !

La domination policière (Mathieu Rigouste) Lire la chronique

Un essai (pas très accessible par contre) qui explique ce qu’est la police et le systémisme de ses fameuses bourdes et maladresses qui n’en sont pas. Le racisme est aussi partie intégrante du fonctionnement de la police. Je vous le conseille si c’est pas le premier essai que vous lisez (ni même le deuxième).

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Bilan lectures #68 – mars 2023

J’ai pu un peu plus lire, donc plus de lectures que le mois dernier, même si ça reste majoritairement des petits livres. Vous aurez plus de choses à vous mettre sous la dent avec celui-ci.

Donc voici mes petites lectures !

Défaite des maîtres et possesseurs (Vincent Message)

Je vous avoue que le début de la lecture de ce roman était mal parti. Des généralisations sur l’espèce humaine m’avaient un peu tendues mais je pouvais passer outre. Après, je suis tombée sur un passage que j’ai trouvé super raciste et j’hésitais entre l’opinion du personnage seule ou si elle était aussi partagée par son auteur. Après quelques discussions sur Instagram, j’ai choisi de continuer, et j’ai bien fait car la deuxième partie du livre est quand même meilleure que la première. La première, je l’ai parfois trouvé maladroite dans son installation du contexte et de la nouvelle espèce qui domine les humains, et qui ressemble énormément à cette dernière d’ailleurs. On me dira que c’est pas important vu l’intention de l’auteur avec son roman mais j’aurais aimé qu’on développe plus leurs différences car dans leur organisation, leurs défauts, on croirait que ce sont juste des humains un peu plus forts. Bref, je trouve que l’effort d’imagination est un peu nul. Et puis en tant que convaincue (cette histoire ne s’adresse pas à moi), je m’attendais à mieux. Mais comme ce serait plus adapté pour les personnes carnistes sceptiques… La deuxième partie est plus intéressante car elle soulève de très bonnes questions au niveau éthique, et pas forcément en mode bisounours. J’ai apprécié la lire, c’était mieux écrit, mieux fait. Un roman qui ne restera pas dans mes annales mais qui a son intérêt.

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Bilan lectures #67 – février 2023

Salut ! Très fatiguée en ce moment, donc le bilan est en retard aussi. Je sais pas si je vous parlerai de mes problèmes de santé, et si je le fais ici ou sur mon blog perso que j’ai abandonné depuis presque 3 ans (ahem).

Petit bilan mais avec mes problèmes de concentration, je fais ce que je peux. Je vous laisse regarder !

Les temps retrouvés, tome 1 et 2 (Kei Fujii et Cocoro Hirai)

Ippei, un homme âgé, rencontre Kotoko, une femme dans ses âges, nouvelle membre du club de musique de la maison de retraite. Ils finissent par se balader ensemble, ils apprennent à se connaître, partagent ensemble le sentiment de perte de leur ancien conjoint, et tombent amoureux l’un de l’autre. Je vous laisse imaginer qu’iels seront leurs propres obstacles à cet amour (notamment pour se marier) mais des membres de leur famille aussi… C’est très délicat, vraiment mignon, c’est émouvant. J’ai apprécié de lire ces BDs. Les planches sont toutes en couleur, ce qui est rare pour un manga (on en a quelques-unes d’habitude mais c’est tout) et le sens de lecture est de gauche à droite, comme en français, ce qui les rend plus accessibles. Cette histoire fait réfléchir sur notre conception des personnes âgées, de leurs sentiments, de leur vie, c’est très intelligent.

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Bilan lectures #66 – janvier 2023

Ce mois-ci a été pourri niveau santé. En plus de ça, j’ai enchaîné Pokemon Violet avec Pokemon Bouclier, alors je vous laisse imaginer que j’ai peu lu. Mais j’ai eu mon premier coup de coeur de l’année, qui est encore assez fort dans mon coeur pour apaiser ma fureur lors de ma dernière lecture.

Donc un bilan moyen mais pas insatisfaisant non plus !

Je suis une fille sans histoire (Alice Zeniter)

Cet essai, j’en avais entendu parler en bien sans être sûre de vouloir l’acheter. Je l’ai lu en epub et c’est un très bon livre, figurez-vous (moi qui pensais que sa réputation était mauvais signe /tousse/). Par contre, je remets les pendules à l’heure sur un point : non, ce livre n’est pas féministe. Ou en tout cas, pas seulement, il est plus que ça. Disons que le fait que ça se soit attardé sur ce point seulement me dérange. Bref, vous allez comprendre pourquoi avec la suite. Dans cet essai, l’autrice parle du récit, de la façon dont on le construit, de ce qui fait rêver les gens. Mais pas que : la manière dont le récit est manié pour combler d’autres objectifs (politiques par exemple) au lieu de s’en tenir qu’au littéraire (qui n’est d’ailleurs pas aussi neutre qu’on veut nous le faire croire). Et là où la déclaration que c’est un livre féministe me dérange, c’est que l’autrice ne parle pas que de ça. Quand Alice Zeniter explique pourquoi il est important de laisser une parole (et une parole plus importante) à quelqu’un d’autre qu’à un homme cis hétéro blanc, elle ne parle pas que des femmes. Elle parle aussi d’autres minorités, les personnes racisées et LGBT+ notamment. S’en tenir qu’au féminisme me paraît donc faux en ce sens. En tout cas, c’était très intéressant de lire ce livre, j’y ai appris des choses et ça m’a fait réfléchir. Il est fluide et comporte une façon de dire les choses sérieusement mais sans prise de tête, avec une touche d’humour. Si vous avez l’occasion de le lire, n’hésitez pas !

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Bilan lectures #65 – décembre 2022 – spécial relecture

Bon, normalement, je publie le 31 de chaque mois mais j’ai eu un imprévu, j’étais absente de chez moi une semaine. Petit bilan qui vous attend car j’ai pas lu tant que ça… En effet, j’ai acheté la Switch et le jeu Pokemon Violet… et ce jeu-là et moi, c’est une grande passion. Et c’est pas fini car on m’a offert Pokemon Bouclier… Adieu.

Plus sérieusement, j’ai un peu lu quand même. Je vais commencer par les relectures… Sur les quatre prévues, j’en ai lu trois, c’est quand même bien.Je vais commencer par recenser celles-là avant de passer aux autres.


Relectures

Féminismes islamiques (Zahra Ali) Lire la chronique

J’en ai rédigé un article de celui-là, obligé ! L’autrice y a compilé des textes et interviews de spécialistes dans le monde musulman (en allant de l’Egypte à la Malaisie) pour expliquer ce que sont les féminismes islamiques, qui s’en revendiquent ou non et quels sont les obstacles sur le chemin. Non, les ennemis ne sont pas que ceux que l’on croit !

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Bilan lectures de l’année 2022

Et voici le bilan lectures de cette année ! Et contrairement aux deux années précédentes où j’étais parfois en mode « mouais, cool, mais ça aurait pu être mieux aussi », cette année a comporté un joli paquet de lectures très satisfaisantes ! Le top romans va comporter six livres, ce qui change des un à deux livres habituels dans cette catégorie, et le top essais a été chiant à réaliser avant la place n°5.

92 livres lus cette année (et peut-être même un de plus) mais je ne suis pas dans le déni, j’ai aussi lu pas mal de mangas qui ont haussé le score.

En tout cas, je suis contente de cette année et de pouvoir vous offrir plus de contenus cette fois-ci !

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Bilan lectures #64 – novembre 2022

Un petit bilan et en plus, peu de texte à lire ! On pourrait croire que c’est la dèche, mais non, je suis contente de mon mois de lecture, même si une lecture m’a ennuyé au point que je l’abandonne…

Allez, en avant pour quelques lectures !

Leur écologie et la nôtre (André Gorz) Lire la chronique

Je l’avais commencé en octobre, fini en novembre. Un recueil de textes formidable de l’intellectuel sur l’écologie, la structure de notre société, la technique, le travail. Un potentiel révolutionnaire immense, et toujours très actuel.

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Bilan lectures #63 – octobre 2022

Un bilan correct, mais sans romans. La seule fiction présente, ce sont des mangas. Et il y a trois essais. André Gorz continuera d’être là le mois prochain, vous êtes prévenu·e·s.

Go !

Le racisme est un problème de Blancs (Reni Eddo-Lodge) Lire la chronique

Parce qu’il faut que les choses soient dîtes. Simplement, de manière accessible, mais franchement aussi. Je vous laisse consulter l’article, qui parle d’un autre livre lu le mois dernier sur le même sujet.

André Gorz et l’écosocialisme (Françoise Gollain)

La maison d’édition Le passager clandestin fait une collection un peu particulière : les précurseurs de la décroissance. Je vous conseille d’aller y jeter un oeil si quelqu’un vous intéresse. L’ouvrage ci-présent en fait partie. Le livre est divisé en deux parties : le commentaire de l’autrice sur l’auteur (surtout une retranscription de ses idées) et des extraits de certains de ses textes. Ces livres sont dans le but de vulgariser la pensée d’un intellectuel. On va dire que c’est à moitié réussi dans le cas d’André Gorz : ses idées sont bien rapportées pour le peu que j’en sais. Quant à l’accessibilité : il faut bien garder en tête que certaines formulations de l’auteur sont présentes et que le mec, bien qu’il n’était pas le plus incompréhensible du monde, n’était pas le total inverse non plus. Et puis même, il faut réfléchir, et même quand c’est rédigé par quelqu’un d’autre, ça remet des choses en question. Quant aux textes, je suis contente car je ne les ai pas trouvés dur à lire. Je me demande si, quand ce sont des textes plus courts, ses réflexions ne sont pas plus abordables que quand c’est un texte plus long, comme Métamorphoses du travail qui est un livre. Bref, c’est un livre intéressant mais si vous vous attendez à ce que tout coule de source, vous allez être déçu·e.

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Bilan lectures #62 – septembre 2022

Les utilisateurs de WordPress, je demande votre aide à la fin de l’article !

Sinon, ce mois a été remplie de lectures, malgré les quelques coups de massue qui me sont tombées dessus dans ma vie personnelle. Il me semble que ce mois-ci a été assez varié en termes de lecture, alors vous y trouverez probablement votre compte.

Bon, je ne vais pas cacher que ce sera long. En avant !

La Maison aux esprits (Isabel Allende)

Avant de parler du roman, parlons de cette couverture laide au possible. Tellement affreuse. Si vilaine. Trop moche. Qu’est-ce qui leur est passé par la tête, à Le Livre de Poche ? Ils ont cru que le livre allait se vendre tout seul ? Que sa (modérée) réputation allait leur apporter monts et merveilles de sous ? Ou, au contraire, ils veulent qu’on évite de le lire ? (fallait pas l’éditer du coup) Je ne sais pas si c’est LA couverture la plus hideuse que j’ai vu de ma vie mais elle est clairement dans mon top 3 du pire. Bref, passons au récit en lui-même qui est bien meilleur que cette couverture atroce, heureusement. Nous sommes sur une saga familiale de trois générations, qui a lieu au Chili (c’est pas indiqué mais meuf, on s’en doute bien). Tout d’abord, on commence l’histoire avec la famille Del Valle, où une des filles va se marier à Esteban Trueba, le fils de l’autre famille, moins nombreuse et vivante, qu’on va suivre. On va les suivre eux, les enfants, la petite-fille (comment je spoile, j’aurais pu fausser la piste en disant « les petits-enfants »). Ce récit sera parsemé de fantômes, de magie, de grande sensibilité au surnaturel, ce qui va pas mal exaspérer la personne terre-à-terre de la famille. Il sera parcouru d’amour, de haine, de luttes des classes, de liens familiaux pas toujours évidents. On voit les domestiques, les paysans en fond de l’histoire, qui sont plus importants qu’ils en ont l’air pour ces derniers, leur trace sera présente sur le devenir de la famille. C’est un récit dramatique et le ton de l’autrice est très plaisant, descriptif, il y a même des moments où j’aurais pas dû me marrer mais j’ai cru comprendre qu’elle le faisait exprès… J’ai marché dans la combine de l’humour sans protester. Je ne peux pas dire que je me suis attachée aux personnages (sauf la petite-fille) mais j’étais curieuse de leur histoire et j’ai pris plaisir à lire ce roman. On va finalement rejoindre sur la fin le contexte sanglant de la dictature au Chili (en même temps, l’autrice est la nièce de l’ancien président socialiste qui a été assassiné). Un récit à la fois drôle, touchant, dramatique, tragique. J’ai vraiment beaucoup aimé et je ne comprends pas pourquoi il n’est pas plus connu.

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Bilan lectures #61 – août 2022

A nouveau, ce mois-ci niveau lectures s’est bien passé. J’ai tenté de lire plus de romans, comparé à quelques mois où je n’en lisais pas du tout : c’est réussi !

Bref, le voici le voilà, le bilan d’août !

Une si longue lettre (Mariama Bâ)

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je restais sceptique en lisant le début, qui me paraissait juste raconter des traditions injustes de la sociéré sénégalaise, quelque chose de somme toute assez classique. Le reste s’est révélé plus intéressant. Dans ce roman, Ramatoulaye envoie des lettres à son amie, Aïssatou. Un échange épistolaire dont on ne lit que les lettres de Ramatoulaye. On y lit à travers son histoire et ses réflexions la place de la femme au Sénégal à travers leurs mariages, la vie avec leurs maris respectifs, de la polygamie, etc. La narratrice est à la fois douce et implacable dans ses francs commentaires. Elle confie à son amie ses émotions, ses joies, ses doutes et l’injustice qu’elle ressent et qui fait que son amie est d’ailleurs partie du pays… Si on me demande mon avis (personne ne me le demande mais comme c’est mon blog…), les hommes sont tous lamentables à leur niveau, même les « hommes biens ». Y en a un qui savait que ce qu’il faisait n’était vraiment pas une bonne chose mais je pense qu’inconsciemment, il savait qu’en étant un homme, il pouvait se permettre d’être médiocre et de céder à la facilité… Et il a voulu se donner une image de mec bien et se donner des excuses avec des arguments essentialistes… (on connaît la chanson) Bref, peut-être le personnage à qui vous en voudrez le moins mais pas moi. En tout cas, l’écriture de l’autrice colle bien au récit de son personnage principal et on prend plaisir à lire ce roman.

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