Bilan lectures #80 spécial faune/flore – avril 2024

Je considère mon mois spécial comme un échec. J’ai été assez fatiguée tout le long, donc je n’ai pas grand-chose à vous offrir. Juste un coup de coeur manga… Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivée. Et un coup de coeur essai aussi.

Voici le peu à voir, donc.

Reconnaître facilement les arbres par leurs feuilles (Meike Bosch)

Je sais pas vous mais moi, dès que je ne reconnais pas un arbre et que quelqu’un (généralement de plus âgé) le sait, j’ai honte de moi. Je ne retiens pas grand-chose même avec ce guide mais il est très bien fait, la représentation des feuilles est grandeur nature. Après, il y a l’appli Plant.net mais je voulais aussi quelque chose de plus tangible. Ce guide donne foule d’informations utiles pour reconnaître à quel arbre appartient telle feuille, ainsi que, quand cela peut servir, sur l’écorce, les fruits, etc. Je trouve cela plus utile que de scanner une photo sur une appli : ça te force à faire un effort alors que sinon, avec ton téléphone, c’est du tout cuit. Pour l’instant, mon apprentissage est encore en cours (je dirais même que je pars du début), mais ce guide est encourageant (c’est le but).

Lire la suite

Bilan lectures #79 – février/mars 2024

Le mois de février n’aura pas été bien gros niveau lectures, c’est pour ça que je le couple avec mars.

C’est toujours aussi changeant, la capacité de lecture… Ça m’agace toujours mais je m’accroche. J’arrive à lire même si c’est moins qu’avant. Pour mon blog, c’est devenu difficile mais pareil, j’insiste. En avant pour un habituel bilan lectures !

Le futur du travail (Juan Sebastian Carbonell) Lire la chronique

Un livre sur le futur du travail (et aussi un peu notre présent) qui va dégager des idées reçues sur l’automatisation et parler du salariat précaire qui est majoritaire aujourd’hui (non, pas les ouvriers) : les petites mains de l’informatique et de la logistique.

Lire la suite

Bilan lectures #78 – janvier 2024

Ce mois a été compliqué. Surtout pendant la première moitié, où j’ai très peu lu. Des interrogations sur l’évolution de ma maladie ont émergé, forcément.

Sylvia Pankhurst (Marie-Hélène Dumas)

Ceci est une biographie sur une militante britannique du début du 20ème siècle. Vous connaissez peut-être le nom de sa mère, Emmeline Pankhurst : c’était une suffragette célèbre, qui dirigeait un mouvement féministe sur la question du droit de vote. Mais ce n’est pas pour rien qu’on disait que ces mouvements étaient bourgeois : c’était le cas ! Sylvia Pankhurst s’inscrivait dans un courant inverse, se mettant à dos sa famille (sa mère et ses soeurs). Elle prenait en compte les avis des femmes précaires, les encourageaient à s’engager. Pendant la 1ère Guerre mondiale, la misère faisait rage, et elle a créé une crèche et d’autres réseaux de solidarité. Pendant ce temps-là, les femmes bourgeoises n’en avaient cure et donnaient la priorité à l’effort de guerre, ce que n’appréciait pas du tout Sylvia Pankhurst. Bien que soutenant le communisme et y adhérant, elle s’est aussi opposé à Lénine (moi vouloir être une petite souris). Bien sûr, ses convictions radicales l’ont isolé, à l’exception de quelques personnes. Elle a aussi dénoncé le fascisme (pas si courant que ça à l’époque) et le colonialisme (grosse histoire avec l’Ethiopie, notamment). Si le récit est facile à lire, je me demande où l’autrice a acquis ces faits qui font très ‘vie quotidienne’… Je sais qu’elle est bien renseignée mais quand même, je me pose la question. En tout cas, le portrait de cette femme progressiste tombée dans l’oubli (à cause de la bourgeoisie sûrement) est revivifiant.

Lire la suite

Bilan lectures de l’année 2023

Pfiou, l’année 2023 n’aura pas été simple mais les suivantes ne s’annoncent pas mieux. Un problème de santé a décidé de me briser encore plus les ovaires. J’ai donc lu 66 livres, moins que l’année dernière. Je ne suis pas très contente mais je risque d’avoisiner ce nombre à l’avenir, alors si je veux, je peux râler maintenant mais plus tard, ça servira à rien. (et ça sert déjà à rien)

Et je reprends les mauvaises habitudes côté romans, seulement deux au compteur dans le top ! Si ça ne vous rappelle pas quelque chose… Top 10 pour la non-fiction, évidemment. Côté proportion hommes/femmes lu·e·s, à part les essais où il y a six hommes de plus que de femmes lues, c’est étonnamment équilibré pour les autres catégories ! Les femmes battent même les hommes niveau poésie ! (faut bien du positif vu que j’ai pas aimé la majorité de ce que j’ai lu dans ce domaine). Par contre, faudrait que je lise plus de personnes trans et non-binaires.

Mais globalement, j’ai eu pas mal de coup de coeurs ! De ce côté-là, c’était une bonne année. Voyons ça !

Lire la suite

Bilan lectures #77 – décembre 2023

Pas beaucoup lu mais j’ai eu des coups de coeur, dont probablement le 1er de mon top non-fictions ! Faut dire que j’ai eu deux semaines de grosse fatigue, donc c’était pas facile. Mais à part un abandon, j’ai aimé toutes mes lectures !

Hop hop hop, c’est parti !

Les hommes et le féminisme (Francis Dupuis-Déri) Lire la chronique

Un livre écrit par un homme, et pas n’importe lequel. Il liste les profils d’hommes proféministes (qui s’autoproclament souvent comme tels) qu’on considère problématiques, et ils sont nombreux, très nombreux. Il explique pourquoi et ce que vous devez faire en tant qu’homme, avec des références.

Lire la suite

Bilan lectures #76 – novembre 2023

Tout d’abord, je tiens à m’excuser. Je ne suis pas très active pour suivre vos blogs en ce moment, l’actualité me perturbe beaucoup et à part la lecture et ce qui se passe à Gaza, il ne se passe pas grand-chose. Ah, et des animés pour pas que je pète un plomb, pas comme si j’avais failli faire deux crises d’angoisse le mois dernier…

Mais j’ai quand même lu quelques trucs, vous savez !

Les hommes on tué l’amour (Sabrina Erin Gin) Lire la chronique

Dans ce livre, outre son expérience personnelle, Sabrina Erin Gin nous relate pourquoi le couple hétérosexuel est un échec à travers des faits scientifiques, historiques et sociologiques, et nous invite à valoriser d’autres types de relation.

Lire la suite

Bilan lectures #75 – octobre 2023

Bah ça pourrait être mieux comme mois… Ok, comme je l’ai dit la dernière fois, j’ai pas fini de râler. Des petits livres, mais des livres intéressants. Et même un livre que je voulais lire depuis longtemps ! (celui d’Alice Munro)

Et j’avoue que des problèmes de santé et un séjour ailleurs sont venus se rajouter… J’imagine que c’était inévitable. Allez, c’est parti !

Un mauvais usage du monde (Stéphane Foucart)

Un très petit livre (48 pages) sur lequel je ne vais pas dire beaucoup de choses, ce qui ne m’a pas empêché de trouver sa lecture intéressante. L’auteur (qui a aussi écrit Et le monde devint silencieux et La Fabrique du mensonge) nous parle du glyphosate, de pourquoi il est si dangereux, en quoi les études qui le montrent ont largement été passées sous le radar. Et de pourquoi il est aussi difficile de l’interdire… J’ai appris des choses et ça a démonté un fait que je croyais (c’est la faute de Monsanto, ça…) : que le glyphosate, même en étant dangereux, permettait un gros rendement. Et en fait, pas vraiment ! Bref… C’est pour une autre raison que ça freine des quatre fers pour l’interdire. Et le livre ne porte pas ce titre pour rien : car ça va au-delà du glyphosate. L’utilisation des pesticides a façonné un autre monde, en particulier au niveau rural, et qui n’a rien de démocratique… Une petit lecture intéressante. C’est le quatrième de cette collection que je lis, bien envie de les mettre entre les mains des droitards (qui ne les liront jamais) ou au moins, des gauchistes modérés qui ont parfois des idées… Bref.

Lire la suite

Bilan lectures #74 – septembre 2023

Un mois mitigé selon moi. C’est le coup de cœur à la fin qui a tout sauvé.

En plus, la fatigue me lasse, aucune motivation. Allez, c’est parti…

Le tournesol (Jackie Wang)

Un recueil de poésie que je pensais apprécier moyennement mais qui s’est révélé être une pire lecture que Mon corps de ferme, autre recueil de poèmes lu en juillet qui m’avait un peu déçu. Là, j’ai rien compris. Ma tête était emplie de points d’interrogations, je me suis même interrogée sur mon état mental à rien comprendre comme ça. Bon ok, j’exagère un peu, mais quand même : pour commencer, la forme. J’ai quand même compris qu’il y avait une portée expérimentale, qui m’a rendu dubitative. Ensuite, le propos aurait pu me parler vu les sujets abordés (féminisme, queerness, etc). Mais en fait, tout cela m’a paru flou, englué dans des situations trop personnelles et des délires qui ne parleront clairement pas à tout le monde (et pas à moi, du coup). Bref, pas avec ce recueil de poésie que je vais changer d’avis dessus.

Lire la suite

Bilan lectures #73 – août 2023

Le mois d’août aura été compliqué, mais il y a eu des moments d’accalmie. La canicule, je n’ai pas fini de m’en plaindre, très clairement. J’ai lu quelques ouvrages pas super longs, je l’admets.

A vous de lire maintenant !

L’empreinte eau (Daniel Zimmer)

Cet essai date de 2013, donc toutes les informations ne sont pas à jour, mais il apprend quand même beaucoup. Ça explique pas mal de points sur les mécanismes de l’eau, comment elle se renouvelle ou non, et ça aborde une question que je trouve nécessaire pour le futur : quelles sont nos priorités pour l’usage de l’eau ? En gros, quels domaines de la vie sont prioritaires pour utiliser de l’eau ? Quelle quantité ? Quelle fréquence ? En 2023, nous voyons déjà se profiler la question avec les golfs de manière plus globale mais la question a déjà été posée auparavant. Cependant, on est confronté à un problème : le manque de données sur l’utilisation de l’eau. Il y en a mais ça pourrait être amélioré, ou elles n’existent carrément pas. Il y a moins cette problématique dans les pays qui manquent d’eau car pour gérer le peu d’eau qu’ils ont, ils ne peuvent pas se permettre ce genre de laxisme. J’ai aussi appris l’existence (logique) de ce qu’on appelle « l’eau virtuelle » : l’eau qu’on importe pour la production de certaines choses car pas disponible en assez grande quantité. Et ne croyez pas que les pays qui ont une abondance d’eau n’en utilisent pas… Bref, un essai que j’ai trouvé très instructif et qui m’a pas mal énervé aussi parce que quand on voit la date de publication, on se dit « on savait mais on n’a rien fait », vraiment, c’est rageant. Un peu le même effet que Printemps silencieux de Rachel Carson.

Lire la suite

Bilan lectures #72 – juillet 2023

Il y a eu quelques lectures ce mois-ci ! Pas les plus longues, certes, mais ça aurait largement pu être pire.

Je vous laisse découvrir.

La fin des monstres (Tal Madesta)

Tal Madesta est un homme transgenre qui raconte les faits et son ressenti en tant que personne transgenre. Chaque chapitre porte un nom qui parle d’une certaine problématique (« Douter », « S’armer » « Aimer »…). J’ai trouvé ce livre émouvant, assez intime dans ses réflexions, il touche juste. Il est accessible et assez court. Il réfléchit à travers son parcours douloureux (comme celui de n’importe quelle personne trans) et réfute le discours de Paul B. Preciado qui se définit comme étant un « monstre ». Une manière de retourner le stigma sûrement mais je ne connais pas assez cet auteur pour vraiment en dire plus. En tout cas, Tal Madesta refuse cette identification et explique en quoi ce n’est pas le cas face à une transphobie décomplexée et une cisréalité qui ne fait pas voir au-delà de son propre nombril et n’incite pas à la réflexion sur le genre. Des mouvements féministes sont pointés du doigt pour leur transphobie d’ailleurs, et pas que. Il montre la difficulté à devoir se conformer à certaines règles pour avoir le droit d’être une personne trans. Et non, iels ne renforcent pas les stéréotypes de genre, iels y sont obligé·e·s par les personnes cis « parfaites » qui jugent de leur vie et de ce qu’iels doivent être (les juges et les médecins, entre autres). C’est assez violent je trouve. C’est un livre qui amènera sûrement à la réflexion… et qui donne envie de chouiner, aussi.

Lire la suite