Bilan lectures #16 – spécial polars/thrillers – avril 2018

Ne vous fiez pas au titre, il n’y a pas que des polars et des thrillers ! Mais ce bilan lectures me sert aussi de bilan pour mon mois polar/thriller, j’en ferai d’ailleurs une petite conclusion à la fin de l’article.

Globalement, ce mois-ci aura clairement été plus satisfaisant en terme de quantité de livres lus. Mais quantité ne veut pas forcément dire qualité, comme on le sait déjà, et ce mois-ci aura encore bien reflété cette observation.

Je rajoute quelques lignes aux livres que j’ai chroniqué, mais sans développer, histoire de vous donner un petit aperçu si vous avez la flemme de les lire.

Carrie (Stephen King) Lire la chronique

Un bon livre qui paraissait prometteur pour l’auteur à l’époque, celui-ci étant son premier roman. C’est là qu’on voit que le monsieur sait y faire sur les ressorts psychologiques.

millenium-tome-1-coverMillenium, tome 1 : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (Stieg Larsson)

Pour un polar renommé comme étant un des meilleurs de ce début de siècle, ce fut une franche déception ! Ça a même failli se terminer plus tôt que prévu. Tout le monde disait qu’il fallait passer le cap des 100 pages (ou les 200 premières pour les estimations les plus pessimistes) pour que l’auteur ait fini d’installer son intrigue, et il m’aura bien fallu atteindre les 300 pages avant de me dire que mon intérêt commençait enfin à s’éveiller. Mais j’ai failli abandonner avant, ce qui ne me ressemble pas. Bref, il n’a pas su gérer le rythme selon moi. Et la suite fut un peu plus intéressante, mais pas franchement à la hauteur de ce que j’en attendais. Le livre est féministe ? Le livre est très noir ? Bah, je m’attendais à mieux/pire… Et les 50 dernières pages se sont elles aussi révélées d’un ennui profond, sans compter que j’ai trouvé l’auteur assez prompt aux clichés à certains passages. L’association des deux personnages principaux était intéressante mais sans pour autant m’y accrocher plus que ça. Globalement, j’ai trouvé que le tout n’avait rien de révolutionnaire. J’ai le deuxième tome en ma possession mais je ne suis même pas sûre de le lire un jour… Je pense que je me suis fait avoir en partie par les critiques dithyrambiques sur ce livre (d’où ma sévérité ?), mais pas que. Je n’ai vraiment pas trouvé ce roman à la hauteur. Et non, ce ne sont pas les descriptions des questions économiques qui m’ont perdu, contrairement à certains sous-entendus que j’ai pu voir par-ci par-là. (j’ai eu des cours d’économie, alors je n’ai pas eu de mal à comprendre) Je lui ai bien évidemment trouvé des qualités (notamment le personnage de Lisbeth Salander et la description des enjeux, très bien maîtrisée) mais ce fut loin de me satisfaire. Ça a trop traîné en longueur.

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De sang-froid, de Truman Capote

de-sang-froid-coverQuatrième de couverture

« Il était midi au coeur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l’harmonica. Dick était debout au bord d’une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l’intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d’entre eux ne s’arrêtait pour les auto-stoppeurs… Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l’argent dans son porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert. »

Critique

Celui-là ne fut pas une mince affaire ! Quand je me suis rendue compte que je m’étais ennuyée pendant 300 pages, ça m’a rappelé un des autres livres du mois spécial polar/thriller qui ne m’avait pas forcément convaincu par la suite. J’avais donc très peur de subir un bis repetita avec ce roman aussi. C’est aussi ce fait qui m’empêche de le considérer comme un très bon livre à titre personnel. Forcément, s’ennuyer pendant une grosse partie du livre, ça n’aide pas à voir ce livre d’un très bon oeil, malgré l’appréciation de la suite. Mais d’abord, rappelons le contexte de ce livre.

Truman Capote, qui publia De sang-froid en 1966, s’est basé sur un fait divers qui fit grand bruit à l’époque aux États-Unis. En 1959, à Holcomb (Kansas), dans un milieu rural, deux jeunes tuent sans mobile apparent une famille de quatre membres, dont le père est un fermier assez aisé. L’auteur s’y est intéressé et a fait de multiples recherches sur cet évènement, ce qui l’a ensuite mené à ce roman. (genre qui sera appelé true crime)

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Lontano, de Jean-Christophe Grangé

lontano-coverQuatrième de couverture

Éminence grise du pouvoir, Grégoire Morvan a connu ses heures de gloire en Afrique dans les années 80, en arrêtant au Zaïre « l’Homme clou », tueur en série au rituel atroce, inspiré des plus violents fétiches africains.
Quarante ans plus tard, en France, les cadavres mutilés, criblés de ferraille et de tessons s’accumulent : la marque de « l’Homme clou », totem de la folie meurtrière née au plus profond de l’Afrique. Le passé trouble de son père – fantôme menaçant de sales affaires enterrées – rattrape alors Erwan Morvan, le meilleur flic de la crim’.
Saga familiale, roman psychologique et roman noir, Lontano est une plongée verticale dans les ténèbres de l’âme, roman paroxystique et vertigineux, dérangeant comme ces rites primitifs qui nous fascinent et nous effarent.

Critique

Ce thriller m’aura tenu en haleine un moment. (bien que j’ai eu une petite baisse de régime en plein milieu) Il est vraiment très rapide à lire je trouve, Jean-Christophe Grangé sait comment tenir le rythme pour qu’on en veuille toujours plus, qu’on souhaite toujours savoir le fin mot de l’histoire, mais juste pour un élément, qui en fait apparaître d’autres… Sur 950 pages, il y a de quoi faire.

Et alors, ça a l’air de me surprendre, c’est pourtant le propre d’un bon thriller… Oui, mais n’oublions pas une chose : je découvre complètement ce genre littéraire. Et j’avais prévenu que j’allais être un bon public, et je l’ai été du début jusqu’à la fin. Ça n’a pas forcément été le cas avec tous, mais j’en reparlerai dans mon bilan lectures du mois, où vous serez confronté à ma sévérité habituelle concernant un bouquin qui me sera resté en travers de la gorge, alors que vous l’avez globalement bien aimé. Mais passons.

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Carrie, de Stephen King

carrie-coverQuatrième de couverture

A dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, Carrie White vit un calvaire, victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté…
Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau ! Loin d’être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c’est compter sans l’aigreur et la mesquinerie des autres élèves.
Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?

Critique

J’ai été honorée de faire cette lecture commune avec Maned Wolf du blog Déjeuner sous la pluie. (voici sa chronique) On va dire que, comparée à moi, elle connaît bien mieux Stephen King. Il sera donc intéressant de lire nos deux chroniques : la sienne parce qu’elle a un regard d’habituée on va dire, et moi qui lisait mon tout premier livre de l’auteur. Elle analysera sûrement bien mieux les choses que moi, qui vais commenter assez naïvement.

Il faut déjà commencer par un point important : ce fut un vrai page-turner. A aucun moment ce ne fut long, même quand l’auteur ne faisait juste qu’installer l’intrigue. Je me suis souvent posée des questions sur la façon dont cela allait se dérouler par la suite. On a le récit de l’histoire mais aussi des fragments des résultats de l’enquête sur l’évènement qui fera tout basculer, des extraits d’un livre écrit par une des principales protagonistes du roman après les évènements, et autres témoignages et commentaires objectifs. On croit savoir ce qu’il va se passer (ça nous est dit assez rapidement, au bout de 100 pages me semble-t-il), mais dans le fond, pas vraiment : l’imagination est fertile, certes, mais on n’a strictement aucune idée de ce que ça peut impliquer comme horreur. On s’en rend compte au fur et à mesure, jusqu’au bouquet final.

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