Bilan lectures #18 (juin-juillet 2018)

Me voici à nouveau avec un bilan bimensuel ! Je dois avouer que le mois de juin ne fut vraiment pas fructueux et j’allais pas faire un article pour rien. Je parlerai un peu plus en détail du pourquoi du comment de mes lectures à la fin de l’article, alors c’est parti !

Auprès de moi toujours (Kazuo Ishiguro) Lire la chronique

Kazuo Ishiguro est prix Nobel 2017 mais ce n’est pas pour ça que je voulais le lire, j’avais ce roman dans ma PAL bien avant qu’il n’obtienne ce prix. Ce fut une histoire un peu différente de ce à quoi je m’attendais, avec une écriture qui pourra sûrement en rebuter certains, mais ce ne fut pas mon cas, j’ai trouvé cette vie quotidienne d’enfants à part très intéressante.

petit-manuel-de-résistance-contemporaine-coverPetit manuel de résistance contemporaine (Cyril Dion)

Je rentrerai plus dans les détails plus loin, mais en gros, j’avais besoin de cette lecture. Dans cet ouvrage, Cyril Dion, co-fondateur du mouvement Colibris (mais si, Pierre Rabhi, tout ça, vous savez), nous explique vers quoi on se dirige et en quoi il est urgent de changer nos modes de vie. Pas forcément pour changer le cours des choses (il est probablement trop tard) mais au moins pour être paré pour survivre aux conséquences. Et pas des moindres : le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources, l’augmentation de la population sur la planète (mais faîtes quand même des gosses, qu’ils disent !)… Je sais ce que vous vous dîtes : encore un énième livre sur l’écologie, à vouloir nous culpabiliser, blablabla. Je l’ai trouvé assez différent de ce qu’on peut trouver, surtout quand on est un peu paumé comme moi. Pour les personnes qui s’intéressent déjà au sujet, vous risquez de ne pas forcément trouver chaussure à votre pied mais pour ceux qui, comme moi, n’y connaissent rien, ce livre est vraiment super ! Il contient quasiment toutes les réponses à mes questions, ça m’a clarifié mon esprit confus. Le livre est vraiment très bien structuré et amène une idée intéressante : quelles histoires nous racontent-on pour entretenir le mythe de cette société ? C’est vraiment très instructif… De plus, il est justement non-culpabilisant : il nous apprend à faire des choses par nous-mêmes, petit à petit, et nous dit aussi que politiquement parlant, il va falloir faire quelque chose aussi…

Je vous laisse avec deux chroniques qui en parlent bien mieux que je ne pourrais le faire :

Si vous avez des suggestions d’ouvrages en rapport avec ce thème, je suis toute ouïe, car je suis un peu perdue.

Edit : J’ai apporté des nuances dans cet article.

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Le refus du travail, de David Frayne

le-refus-du-travail-coverComme je le dis à chaque fois que je présente ce livre quelque part : ce n’est pas un truc de feignasse ! Mais j’assume moins alors que je vis chez mes parents, je cache toujours la couverture… au cas où. Une incompréhension est si vite arrivée…

Mais revenons-en au livre ! Celui-ci ne prône pas la paresse, il n’est pas question de ça. Il remet plutôt en cause notre société basée sur le travail et plein d’autres domaines de notre vie qui sont grandement influencés par ce facteur. Et quand il entend « travail », il veut surtout dire « emploi ».

Dans ce livre, le sociologue David Frayne va diviser son livre en huit parties distinctes. Si vous avez des questions, vous pouvez être sûr qu’il va y répondre à un moment ou à un autre. En attendant, il fallait bien donner la définition du travail (ou de l’emploi, j’utiliserai le terme travail dans la suite de l’article), l’histoire derrière ce qui nous semble acquis de nos jours (et qui ne l’était pas forcément selon les époques), et donc, comment notre vision actuelle du travail a commencé. Jusque-là, il ne fait que poser les bases, mais si vous n’êtes pas trop au fait de ce sujet, vous risquez d’apprendre des choses.

Il parle aussi d’un sujet auquel nous pensons sans forcément nous attarder dessus, ni même penser que la chose doit changer, vu qu’elle est considérée comme normale : la politique du temps. Avec les progrès qu’on rencontre, ne devrions-nous pas avoir plus de temps pour nous ? Mais nous n’en avons finalement pas… Pourquoi donc ? Parce que le capitalisme a un principe simple : produire encore plus pour toujours plus de profit. Ce n’est donc pas dans l’intérêt des capitalistes que nous travaillions moins.

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La Condition ouvrière, de Simone Weil

La_condition_ouvriere.qxd:La condition ouvriere.qxdQuatrième de couverture

En décembre 34, Simone Weil entre comme « manœuvre sur la machine » dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas « en vadrouille dans la classe ouvrière », mais entend vivre la vocation qu’elle sent être sienne : s’exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n’est pas seulement le fruit d’une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, « contact direct avec la réalité ». Ce sera donc l’engagement en usine, l’épreuve de la solidarité des opprimés – non pas à leurs côtés mais parmi eux.

Critique

Vous voici devant l’essai d’une grand dame comme il y en a très rarement en un seul siècle. Simone Weil est une philosophe et autrice du début du XXème siècle, malheureusement décédée assez jeune en 1943. (à l’âge de 34 ans !) Et non, ce n’est pas une faute d’orthographe, Simone Weil et Simone Veil ne sont pas les mêmes personnes.

Celle-ci décide, en 1934, de vivre la vie d’ouvrier dans toute sa dureté, et ceci pendant un an. Elle veut savoir ce qu’il en est réellement, elle veut se rapprocher le plus possible de la réalité souvent minimisée des travailleurs en usine, ne pas se barricader dans une aura d’élitisme propre à son milieu. Pour elle, il faut le vivre pour le comprendre et l’analyser. De plus, il y a un trait de sa personnalité qui m’a sacrément impressionnée pour une intellectuelle. On en reparlera car cela fait d’elle une personne à part. Ses écrits ont d’ailleurs été publiés dans la collection Espoir de Gallimard par un certain Albert Camus. (je vous assure que je ne le fais pas exprès)

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Janelle Monáe – tout en musique #7

En voilà une artiste pas comme les autres ! Janelle Monáe est une artiste américaine qui a le talent de mélanger hip-hop, soul, funk, rock’n’roll et dance. C’est une chanteuse noire avec une créativité qui nous offre quelque chose d’original, avec un look toujours travaillé qui lui va toujours à merveille. (encore une qui pourrait porter un sac poubelle, ça ne changerait rien…)

Janelle Monáe photo

J’ai découvert Janelle Monáe lors de la sortie de son premier album, The ArchAndroid, en 2010. Au vu de mes préférences de l’époque, je ne pensais pas que ce qu’elle avait à proposer me plairait. Grossière erreur ! Son premier album est juste génial.

Comme je l’ai déjà dit, elle mélange souvent les genres et c’est d’autant plus visible dans son premier album, une véritable pépite.

Voici Tightrope, la chanson qui a sûrement éveillé l’intérêt de beaucoup pour cette artiste :

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TAG – Sunshine Blogger Award

C’est l’été, alors on peut bien se reposer avec un petit TAG ! De toute façon, je n’ai pas le choix, le blog Une vie, des livres me surveille. Oui, c’est elle qui m’a taguée ! N’ayant de toute façon pas d’idée d’articles en-dehors de mes chroniques, ça tombe bien.

sunshine-blog-award-pic

La meuf qui revendique la maternité de son montage de merde, elle a pas honte.

(et en plus, y a une faute)

Voici donc les principes à respecter :

– On insère le logo du TAG (vous pouvez le faire à votre sauce… genre, comme moi. Sinon, vous avez le logo d’origine sur le TAG d’Une vie des livres). On doit aussi citer la personne qui nous nomine.

– On répond aux 11 questions posées par cette personne.

– On nomine 11 autres blogueurs, et on leur pose 11 questions différentes.

Les questions posées par Kathleen

1. Quel type d’articles préfères-tu écrire ? 

Les chroniques ! Ce serait un peu embêtant sinon pour un blog sur les livres, me direz-vous… J’aime énormément parler de mes lectures (ou, en tout cas, de celles que je chronique), analyser tout ce que j’ai pu noter et ressentir durant ma lecture, c’est passionnant. Avant, prendre du recul sur les livres que je lisais, ça arrivait parfois des années après ! Bref, ça me permet de mieux cerner ce qui m’a plu ou déplu… de façon plus rapide /tousse/ mais aussi de manière plus sérieuse et appliquée.

shutter-island-film-pic2. Quelle adaptation cinématographique d’un livre as-tu préférée au livre lui-même ?

Le voici mon point faible : le cinéma ! Je ne regarde que trèèès peu de films, et les adaptations cinématographiques de romans ne font pas exception. Cependant, sans avoir forcément lu le livre, il y a un film qui me paraît être excellent et je vous avoue que je vois mal comment le roman peut être mieux. Il s’agit de Shutter Island (Dennis Lehane). Si vous avez vu le film et lu le bouquin, je veux bien votre avis.

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