Le mépris chez les lecteurs : c’est partout pareil !

Oui, je viens pousser un coup de gueule. J’avais mentionné que je ferai un article sur le sujet sur Twitter il y a quelques mois, bien que j’avais ce jour-là gueulé en le mentionnant sous un autre nom. Cette fois-ci, je viens développer mon propos.

On va donc parler de mépris chez les lecteurs, comme l’indique le titre. Alors là, vous vous imaginez qu’on va parler des personnes qui lisent des classiques, la « vraie » littérature, qu’elles vont en prendre pour leur grade, enfin. Oui, je vais effectivement commencer par elles, mais ne croyez pas forcément être à l’abri. Ça ne va pas forcément être une partie de plaisir pour l’autre bord. Le mépris est un fléau qui n’épargne pas grand-monde après tout.

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Rentre chez toi, Jean-Gustave.

Cet article sera aussi assez personnel, car j’y parlerai forcément de ce que m’apporte la littérature, de ce que j’en attends. Je risque peut-être d’être un peu sèche. Vous risquez peut-être aussi de vous sentir visés…

Voici un florilège de ce que j’ai pu entendre en général ou sur mon cas :

  • « Ça ne sert à rien de lire autre chose que la bonne littérature, juste parce qu’on veut tout découvrir » (première pique à mon encontre) « On n’a tellement pas assez de temps pour tout lire, il vaut mieux privilégier la qualité »
  • « Tu dis que t’aimes les mangas, mais si tu n’en lis plus, c’est bien que ça ne te manque pas… » (si vous ne voyez pas le sous-entendu, je l’ai très bien perçu, personnellement)
  • « Si on n’aime pas la poésie, c’est que dans le fond, on n’aime pas correctement la littérature, c’est un fait » (vu au cours de mes pérégrinations sur Internet)
  • « Tu lis des choses intéressantes, mais c’est quand même dommage que tu perdes ton temps à lire des choses plus commerciales… Ça rend ta démarche de lecture un peu superficielle » (un membre d’un forum à une autre, et au vu de ses lectures, je me suis sentie visée aussi)
  • « Faudrait lire autre chose que des romans quand même » (mais je…)
  • « Ouais mais tu lis ce qu’on appelle la « vraie » littérature, c’est bien que tu nous prends un peu de haut à ne pas lire ce qu’on lit » (une lectrice de SFFF, qui ne m’adresse plus la parole, même pour dire bonjour)

Et le meilleur pour la fin :

Tu sais, ce n’est pas parce que tu lis que tu réussiras à monter socialement… Tu n’as pas eu ton diplôme, c’est comme ça.

Bref, je crois qu’on a compris que plusieurs points allaient être abordés. Pour le dernier, je le garde pour plus tard car là, on est sur du mépris de classe évident.

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