Bilan lectures #67 – février 2023

Salut ! Très fatiguée en ce moment, donc le bilan est en retard aussi. Je sais pas si je vous parlerai de mes problèmes de santé, et si je le fais ici ou sur mon blog perso que j’ai abandonné depuis presque 3 ans (ahem).

Petit bilan mais avec mes problèmes de concentration, je fais ce que je peux. Je vous laisse regarder !

Les temps retrouvés, tome 1 et 2 (Kei Fujii et Cocoro Hirai)

Ippei, un homme âgé, rencontre Kotoko, une femme dans ses âges, nouvelle membre du club de musique de la maison de retraite. Ils finissent par se balader ensemble, ils apprennent à se connaître, partagent ensemble le sentiment de perte de leur ancien conjoint, et tombent amoureux l’un de l’autre. Je vous laisse imaginer qu’iels seront leurs propres obstacles à cet amour (notamment pour se marier) mais des membres de leur famille aussi… C’est très délicat, vraiment mignon, c’est émouvant. J’ai apprécié de lire ces BDs. Les planches sont toutes en couleur, ce qui est rare pour un manga (on en a quelques-unes d’habitude mais c’est tout) et le sens de lecture est de gauche à droite, comme en français, ce qui les rend plus accessibles. Cette histoire fait réfléchir sur notre conception des personnes âgées, de leurs sentiments, de leur vie, c’est très intelligent.

20th Century Boys : recueil d’histoires d’Ujiko Ujio (Naoki Urasawa)

Je vais commencer par mon avis global : ce recueil est dispensable mais bon, si vous en avez l’occasion, pourquoi pas… J’ai vu une lectrice s’énerver sur le fait que ce ne sont que des histoires de mecs qui veulent voir des culottes et des seins, et c’est pas faux du tout, mais je vais nuancer un peu. Déjà, il ne faut pas oublier que ce n’est pas forcément l’auteur en lui-même (Naoki Urasawa) qui souscrit à ça, ce sont les histoires dessinées par deux dessinateurs fictifs, bien qu’on pourrait lui reprocher de donner de l’audience supplémentaire à ce genre de choses. Ensuite, même si les deux auteurs fictifs du récit (de 20th Century Boys) cautionnent et adorent ça, on voit aussi leur évolution grâce aux avis successifs de Yukiji sur leurs histoires (elle les démonte assez souvent d’ailleurs). Bon, ils ne perdront pas leur focalisation sur ce que vous savez, mais au fur et à mesure, leurs histoires ont un peu plus d’intérêt que celles du début. Donc bon, pas un indispensable du tout, mais remettre l’église au centre du village comme on dit me paraissait une bonne chose.

Comment la non-violence protège l’État (Peter Gelderloos) et Comment saboter un pipeline (Andreas Malm) Lire la chronique

Deux livres avec un ton différent sur l’efficacité ou non de la violence militante et du pacifisme. Celui d’Andreas Malm se concentre sur l’écologie.

Guernica dans la tête (Chérif Delay-Badaoui)

Chérif Delay-Badaoui, vous voyez vaguement qui sait : une des victimes de viol de l’affaire d’Outreau. Il avait une dizaine d’années lors des procès. Je vous annonce que les acquittés ne sont peut-être pas tous innocents… Je trouve que la quatrième de couverture donne à penser qu’il va peut-être y avoir des révélations dans ce livre alors que pas du tout. Chérif Delay-Badaoui raconte sa vie de la publication de son premier livre (en 2011) à 2020. Il a été dans trois pays différents : ça commence au Sénégal, puis en Algérie, où il y a la famille de son père biologique, puis en France. Il est très instable, tout en étant conscient de ses erreurs par la suite. Ses peines de prison sont souvent méritées mais la manipulation de certaines choses, la maltraitance des employés carcéraux, ne le sont pour personne. Il a menacé un des acquittés de mort (vu ce qu’il lui reproche, ça peut se comprendre tout en étant condamnable, ça ne se fait pas trop de rechercher des armes et de fricoter avec des gens louches – on parle même de terroristes, là, Chérif Delay-Badaoui est fiché S à cause de ça). Il a aussi dit à un troisième procès avec un seul des acquittés, le plus jeune, qu’il a aussi été victime, ce qui a surpris tout le monde. Bref, j’ai trouvé son récit très intéressant, assez lucide sur lui-même. Instable psychologiquement, il en est souvent dangereux, et c’est souvent l’anticipation de ce fait qui le rend vraiment méchant alors qu’il allait rien se passer. Donc il n’était pas très fin mais l’entourage autoritaire représentante de l’État non plus. Son récit de sa vie permet de voir (et c’est pas le seul) combien les maltraitances durant l’enfance donnent des adultes comme lui. Bon, son rapport aux femmes, clairement, ça ne va pas du tout par contre. Je me demande si c’est pas lié au fait que sa mère est une grosse connasse… Bref, ça expliquerait mais ça n’excuse pas. Ce livre est intéressant dans le sens où il offre sa version des faits plus nuancé que ce qu’on peut en voir dans les médias.


Deux articles en plus de celui sur deux sur la violence militante ont été publiés :

Comme je suis très fatiguée en ce début de mois de mars, je ne sais pas trop ce que ça va donner pour ce mois-ci, mais l’avantage, c’est que mars est plus long que février.

J’espère que le bilan de mars sera plus étoffé. A bientôt !

7 réflexions sur “Bilan lectures #67 – février 2023

  1. Bon courage pour le mois de mars ! De mon côté, je n’ai qu’une lecture en commun avec toi. Je garde un excellent souvenirs du titre Les temps retrouvés. C’était une superbe lecture. Nostalgique, douce-amère, très bien amenés et bienveillante. Je le recommande ♥

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